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Août 2011 : Toulouse - Narbonne à vélo

8 août 2011

Jour 8 : Sigean - Narbonne : 30 km

Dernière journée...Ce matin il fait beau. Par contre, un redoutable adversaire nous attend et que nous n'avions pas prévu : le vent.

DSC00144 (Large)Donc on quitte Sigean tranquilou, direction Port la Nouvelle. Là on s'arrête dans un bar, on recharge les batteries à coup de viennoiseries. Pis on se dirige vers le sentier de l'Etang de Sigean, où une belle piste cyclable/piéton doit nous amener directement à Narbonne. Sauf que l'endroit est complètement exposé, aucun arbre plus haut qu'un mètre cinquante. Certes la vue est imprenable, dépaysant, mais un p...de vent de face nous fera rouler à 5km/h pendant plus d'une heure. Ca m'a rappelé les Pays-Bas tiens !

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DSC00136 (Large)DSC01052 (Large)On sera sauvé à partir de Guissan : on longera le canal en étant davantage dans les terres. Ouf...La dernière ligne droite le long du canal nous amènera directement dans le centre-ville de Narbonne. On apprécie la balade, ça y'est nous sommes à destination... Dernières heures à errer dans les rues avant de prendre le train pour quelques jours tranquilou à Sauzet.

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THAT'S ALL FOLKS !

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7 août 2011

Jour 7 : Cucugnan - Sigean : 70 km

Petit déjeûner tranquille en compagnie des proprios qui se sentaient bien de papoter...Ils bossent à la mairie tous les deux et sont forcément au fait des potins locaux : fête du conte, réhabilitation du village, inscription en cours au "plus beau village de France", concurrence avec Peyrepertuse (administré par Druilh pour le château; celui de Queyribus c'est Cucugnan...) etc. Après une bonne heure, on abondonne nos hôtes et nos affaires sur place pour se rendre donc au château de Peyrepertuse. C'est à 8 bornes...mais 4 de montée...dont 2,5 vraiment mortels ! Ouh là là les pattes ! La visite des ruines fut à côté de tout repos...Vue superbe forcément de là haut, le ciel est couvert mais on arrive à voir à l'horizon...la Méditerrannée !

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DSC00075 (Large)Retour au gîte, pique-nique rapide sur place et c'est parti pour notre destination du jour : Sigean.

L'après midi a été un vrai bonheur : tu parles, 50 km en pente légèrement descendante, à travers un décor qui n'a plus rien a voir avec les jours précédents. Ici, on se croirait dans un western. La preuve, l'on est même tombé sur une énorme pancarte touristique vantant "ce décor de cinéma". Une portion à la sortie de Cucugnan nous rappellera à une échelle plus modeste celle des Gorges de Galamus. Nous laissons définitivement les Corbières derrière nous, le relief s'amenuisant doucement mais sûrement, la campagne laissant la place à une succession de petits villages puis à une zone davantage urbanisée...

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 Nous arrivons à Sigean vers 18h00. Direction le camping à proximité. Pas super bucolique mais bon... Repas du soir dans un boui-boui : assiette tortilla salade suivie d'une dame blanche miam miam... La ville ne représente pas d'intérêt, les livreurs de pizzas en mobylette sont partout, mon dieu combien de pizzaïolo ici ?! Bref, on rentre vite dans notre tente, plantée à côté d'une petite famille hollandaise. Le bruit de l'autoroute finira par nous endormir...Vivement demain.

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6 août 2011

Jour 6 : Camps sur l'Agly - Cucugnan : 25 km

Ce matin j'étais comme un dingue à voir le soleil et le ciel bleu par la fenêtre. Ca fait du bien ! Je réveille Emilie : "Les gorges, les gorges !!". Oui, car nous sommes censés passer par les fameuses Gorges de Galamus ce matin. Tout excités qu'on est, ça va être une bonne journée qu'on se dit. Sauf qu'au moment de décoller après le petit déjeûner, j'ai eu la mauvaise idée de regonfler mon pneu arrière. Résultat : je perce la valve à la base ! Catastrophe ! Pas moyen de regonfler ou de mettre une rustine à cet endroit (je m'énerve comme pas possible), et évidemment j'ai pas de chambre à air de rechange. Je fais le tour du village, tombe sur un autre gîte où une douzaine de gars sont présents, mais aucun n'a de vélo. Par contre, ils nous proposent de mettre les vélos dans leur fourgon et nous descendre à Saint-Louis où l'on trouvera commerces et supermarché. On s'en tire bien. D'autant plus qu'on passe par la route des Gorges : c'est assez impressionnant ! Fin du remorquage au Carrefour Market. On resort des Corbières.

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DSC00083 (Large)Sur le parking, je tente ma chance auprès de campingcaristes qui, oui, possèdent le Précieux (la chambre à air qui va bien donc). Ah merde, c'est une 28 pouces, moi j'ai besoin d'une 32. Bon je tente magré tout : ah ça a l'air de tenir...Bon tant mieux. Allez on repart : direction Maury par la nationale. : il y a un peu de monde mais le panorama vaut le coup. Au village, petit déj à coups de fruits et café. On tergiverse sur la suite du programme : camping ? on passe devant : il est fermé, pas d'ombre alors qu'il commence à faire très chaud, on zappe. Emilie commence à fatiguer. J'insiste pour que l'on file à Cucugnan, car après coup de bigo, y a un gîte de libre. En plus on serait au pied de Queyribus et Perpertuyse. Faut se juste se cogner un p... de col alors qu'il est 14h30. On prend notre courage (guidon ?) à deux mains et on se lance, à travers ce paysage de plus en plus aride et sec. A peine avions-nous entamé l'ascension qu'on tombe nez à nez avec un improbable bassin aménagé surveillé par un maître nageur sauveteur ! Y a du monde qui se baigne et qui fait bronzette...Le truc de fou ! On réfléchit pas trop, on va aller piquer une tête. Que ça fait du bien...On repart requinqué.

DSC00087 (Large)La route qui nous amène à Queyribus (nous aurons le château en permanence en point de mire) est raide, mais alors quel spectacle et quel panorama ! Excellent. Au sommet, la route bifurque : à gauche : descente sur Cucugnan ; à droite elle monte au château : y a deux kilomètres, mais à 17% de pente ! Heu, sans nous. On laissera les vélos en bas et on se fera remorquer (deuxième fois de la journée) par un couple en voiture. Merci à eux. Visite sympa, on reste plus d'une heure à faire le tour des ruines, profiter de la vue, et se reposer dans les recoins ombragés.

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DSC00108 (Large)On descend enfin sur Cucugnan. Il est 17h00 quand on arrive au gîte. Pas mécontent d'arriver à destination. Notre chambre est indépendante de la maison principale et donne sur la montagne, c'est royal. On trouve dans le tiroir de la table de chevet un exemplaire des Lettres de mon Moulin d'Alphonse Daudet. On fait le tour du village, tout en rond, c'est très mignon. On passe devant le fameux Moulin. On assiste aussi à une projection vidéo en pseudo-3d à l'OT. Quelques courses à la superette et on mangera devant notre chambre sur la terrasse. En fin de soirée, Emilie partira se coucher pendant que j'irai faire un dernier tour au Moulin pour quelques photos au crépuscule et en attente d'un orage qui ne viendra jamais malgré de bonnes rafales de vent des éclairs à l'horizon.

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5 août 2011

Jour 5 : Axat - Camps sur l'Agly : 36 km

Pliage de tente et on quitte le camping à 9h30. Au bout de quelques kilomètres, passé Puylaurens, on quitte les collines et falaises pour la plaine : de l'Aude aux Pyrénées Orientales. C'est surprenant car en même temps, le changement de paysage est radical. Nous roulons juqu'à Cadiès sous un soleil de plomb en devenir.

DSC00062 (Large)Détour par le syndicat d'initiative pour connaître un peu le secteur et gros petit déj au café du village. Nous hésitons sur le trajet à prendre : route direct pour Marly mais départementale fréquentée ou détour par les Corbières, et évidemment par là, ça monte... Ce qui nous décidéra c'est la découverte du mythe du village de Bugarach, par la bouche de la patronne : en décembre 2012, c'est la Fin du Monde. Seul un village résistera et c'est Bugarach. Du coup, c'est devenu un lieu de pélerinage. Quel scoop, il faut vite aller voir ça ! Allez hop en selle, on prend plein nord sous le cagnard.

DSC01024 (Large)Toute cette fin de journée sera marquée par l'influence (mauvaise ? bonne ?) de Bugarach. Nous entrons dans les Corbières. La montée du col sera accompagnée par des coups de tonnerre mais on laissera l'orage derrière nous. Descente tranquille, quelques petites vicinales, des collines partout autour de nous, l'endroit est désert y a vraiment pas grand monde, on a complètement changé de pays c'est surprenant...En face de nous, un immense pog nous rappelle que Bugarach est au pied. L'ambiance devient bizarre, on est un peu pris malgré nous par le trip des "ondes positives" du site. Le ciel redevient menaçant, on se dépêche d'arriver. Bing, la pluie arrive ! On se dit qu'on va du coup rester la nuit, alors on trace vers la Maison de la Nature. Plus de dortoir de dispo, et pour le moment on se sent pas trop de monter la tente sous la flotte. Bon, après avoir croisé quelques randonneurs-sans-peur, deux baba coolos et un néo-hippie (y a un festival de chépa quoi qui se prépare apparemment...) on se retranche dans le seul commerce ouvert sur place, à savoir une mini-épicerie salon de thé. On y restera deux heures, à papoter, boire du thé et manger des gâteaux maison, et coudre (enfin Emilie pour mon sac à nouveau décousu).

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DSC00071 (Large)Il est 17h30, petite acalmie. On arrive à trouver les coordonnées d'une chambre d'hôte à Camps sur l'Agly un peu par hasard : ouf y a de la dispo. Avant de partir, on s'achète quelques fruits pour nous et un pain de 2 kg que j'ai pour mission de ramener à la proprio du gîte en question ! Pour arriver à Camps, il faut passer par le Col de Lanus et ses "50 virages" paraît-il... Agréable, surtout la descente par la forêt qui nous amène direct au village, accroché en haut d'un bout de falaise au milieu de nulle part (On croise quand même un cyclotouriste en solo équipé de la mort). Timburtonien tout ça moi je dis... Dernière côte et hop on arrive à la maison. Une vieille bicoque rustique de village, tenu par une... voyante au look bien babos ! (comme par hasard), qui nous accueille chaleureusement sous la bienveillance de l'ami Marley en fond sonore. Vu qu'on a pas prévu grand chose pour le soir, elle nous donne des pates et 4 tomates du jardin (plus du pain évidemment, j'ai fait le coursier quand même). Il était temps d'arriver : au-dessus de nous, ça recommece à gronder. Pas mécontents d'avoir un toit pour ce soir. On profitera de la soirée en écoutant depuis la chambre un concert de blues qui a lieu dans le resto-bar d'à côté. Il y a vraiment quelque chose de spécial dans ce coin des Corbières...

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4 août 2011

Jour 4 : Alet les Bains - Axat : 50 km

Départ en début de matinée, merci encore Monsieur de Léon pour la nuit et pour le couch surfing... Direction Cuiza puis Cuillan par une petite route qui longeait buccoliquement l'Aude. Il fait beau, pas trop chaud. On se pose prendre un café en bordure de rivière.

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DSC01017 (Large)La fin de matinée pour atteindre Axat s'est déroulé en partie via un GR quelque peu accidenté mais qui en valait la chandelle ("Défilé de lys" assez impressionnant). Ensuite c'est direct au camping de la Grémade en pleine forêt (une côte pas piquée des hanetons pour y accéder). C'est aussi notre départ pour la randonnée pour le château de Puylaurens. Après avoir monté la tente et rapidement pique-niqué, on part à l'assaut du château cathare. Le sentier est balisé, même si on a du davantage compter sur des touristes hollandais croisés en chemin que sur l'OT qui confondait les couleurs des balisages...). Après quasi deux heures de marche, se dressent enfin les ruines au milieu de nulle part. Vraiment impressionnant ! On fait le tour, et profitons des points de vue. On est bien calmé par le lieu quand même ! On repart ensuite en sens inverse il est pas loin de 19h00, mais évidemment on loupera comme ce midi les heures d'ouverture du resto du camping. On nous demandera même si on n'est pas espagnols vu nos horaires de repas (sic). Bon ben pas grave on reprend les vélos et on trace à Axat pour un bon steack-frites-bière-rosé à la terrasse  d'un resto qui donne sur l'Aude. On rentre à la nuit tombante, pas très sécurisant tout ça mais c'est pas grave, il fait bon et le ciel est bien étoilé...

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3 août 2011

Jour 3 : Carcassonne - Alet les Bains : 55 km

Pas de grasse matinée, c'est à huit heures qu'on se lève. Croissants et chocolatines à la superette du camping, mais on se fait chauffer notre café devant la tente tranquilou (merci la soeur pour le camping gaz). Certains de nos voisins sont déjà partis, d'autres finissent leur collation. Avant de quitter le camping, on se laisse tenter par un plouf dans la piscine (il commence à faire chaud). Puis direction le centre ville (récent) histoire de voir, et on bifurque plein sud, quittant par la même le canal. On se galère mine de rien pour trouver la bonne route (bah oui longer un canal c'est plus simple), on a perdu une demi-heure à sortir de Carcassonne le cauchemar, sans parler qu'il a fallu retourner au camping because j'ai oublié le cadenas. Bref il est 13h30 on a quasiment pas avancé...

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Heureusement la petite route qui mène à Limoux est sympathique : joli point de vue sur la Montagne Noire et les vignes de la Blanquette. Déjeûner sur la place principale de Limoux (c'est pas très glamour) on s'attarde pas trop, y a pas grand chose à y voir à part les berges de l'Aude. La route qui mène à Alet-les-Bains n'est pas non terrible car très fréquentée. Dommage ça gâche l'effet du panneau "Vous entrez en Pays Cathare" !

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Néanmoins le destin fait parfois bien les choses : la bifurcation qui mène au village m'a soudainement inspirée. Hop hop on tourne à gauche pour découvrir un village relativement bien préservé. On trouve l'office de tourisme (enfin plutôt une vieux bureau avec trois quatre brochures et un étrange énergumène derrière une table trop grande pour lui). Après  cherché le camping (malheureusement complet) et la chambre d'hôte (malheureusement complète), on s'adresse à ce drôle de type, Nicolas de Léon. Il nous propose la visite guidée de la ville le soir même, puis l'hébergement pour la nuit chez lui ("sa maison de célibataire" nous précise-t-il). On vient de découvrir le "Couch Surfing" ! Well, on lui dit qu'on va réfléchir, le temps d'aller voir la source thermale qui fait le bonheur des habitants, à coup de stock de dizaines de bouteilles...On pensait aussi pouvoir profiter de la piscine municipale (à base elle aussi d'eau minérale, mais elle est sur le point de fermer). Bon on lui confirme qu'on est ok. On a le temps de déposer nos affaires chez lui donc, notre chambre se trouve au 2ème étage, et nous doucher.

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Après avoir flâner, bu (un verre de Limoux of course) et manger dans la cour intérieure d'un petit resto sympathique (jardin plus que cour d'ailleurs), on retrouve Nicolas de Léon devant sa maison pour une visite sur mesure. Visite quelque peu sur réaliste du fait d'être que deux, du fait que notre guide est aussi notre , du fait que cela soit le soir et enfin du fait du thème de celle-ci : Nostradamus, religion, esotérisme, interprétation subjective mais solide du maître des lieux... Moment assez magique. La soirée se termine par une coupe de glace qu'on lui offre à l'hôtel de l'Evêché, son "fief depuis 20 ans" nous annonce-t-il.

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2 août 2011

Jour 2 : Renneville - Carcassonne - 72 km

Ce matin, il fait beau à nouveau. Cool, on croise quelques chèvres et chatons en allant petit déjeûner. On étire le repas, papotons avec les proprios, on profite bien. M'enfin il est près de dix heures, faut décoller maintenant. La piste qui était nickel hier (revêtement bitumé), va l'être encore quelques kilomètres, c'est à dire jusqu'à X.

DSC09970 (Large)DSC09974 (Large)DSC01000 (Medium)Après ça va un peu se gâter : non seulement on se retrouve sur un chemin de halage capricieux (racines qui sortent, cailloux...) mais en plus le vent se met à souffler, et forcément il nous vient dans la face. On lutte jusqu'à Castelnaudary, où l'on se pose pour pique-niquer. La sortie de la ville est assez surprenante, le canal s'ouvrant sur un grand espace d'eau. Quelques minutes plus tard, grand moment d'émotion pour moi, puisque nous passons devant le restaurant dans lequel je m'étais arrêté il y a quelques années lors de mon périple Biarritz - La Grande Motte (c'était le soir, j'avais pris des moules frites si mes souvenirs ne me trahissent pas).

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Bref, Carcassonne n'est plus très loin, mais la fin de journée a été pénible à cause du vent et des conditions de route (certains n'ont peur de rien : parents avec carioles, et cette fratrie qui trimballait carrément une énorme roulotte !). L'arrivée au camping nous a semblé interminable car les panneaux indicatifs nous ont fait faire tout le tour de ville par une route trop fréquentée. Grand moment néanmoins avec la vue de la Cité devant nous. On s'est laissé porter par le courant des familles en bicloune qui étaient devant nous (2 familles, bien 10 ou 12 vélos !). Une belle chenille humaine...

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Par contre, le spot du camping, respect total. C'était ZE spot des cyclo-touristes ! J'étais comme un dingue. Une vraie petite communauté à se partager le coin d'herbe. J'ai même fait un dessin. Donc on a profité tranquilou du lieu avant d'aller manger au resto du camping. En vérité on est un peu vanné, et l'idée d'aller dans la Cité nous décourage même si y a un sentier qui y mène direct (faut marcher au moins 20m).

DSC09985 (Large)On se tape donc l'inévitable karaoké pendant qu'on déguste notre steack frites. Tout va pour le mieux donc jusqu'à ce que, pendant un bref silence, j'entends venir de loin un son live. Boudiou ! il se passe bien quelque chose dans la Cité, allons-y voir ! Instant magique sur le chemin bucolique qui mène aux murailles avec ce son de plus en plus familier. Et Emilie me balance : "Mais c'est Moby !!". Grand Dieu, c'est ça oui ! Incroyable : Moby live à Carcassonne. Tout cela revêt une atmosphère mystique, grâce à cette vision de nuit des remparts. Du monde évidemment dans les ruelles, les magasins sont ouverts. Une masse de fans squatte devant le théâtre de Saint-Nazaire où se passe le concert. On profitera aussi un peu du son pendant qu'on flâne. Retour au camping peu de temps après.

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1 août 2011

Jour 1 : Toulouse - Renneville : 65 km

Ahhhhhhhhhhh les veilles de départ... Pas stressant... Ahhhhhhhhhhhhhh les départs... Pire que tout ! C'est qu'on a accumulé les merdes depuis hier soir. La préparation de mon vélo jusqu'à 2h du matin (les roues trop larges qui touchent le garde boue arrière, le cauchemar, au final je le dégage ; la chambre à air qui lache...), celui d'Emilie, le test des sacoches etc. M'enfin à six heures fallait bien se lever et aller à la gare de Bordeaux pour pas louper notre train.

DSC00977 (Large)Ce fut chose faite. Cette année encore, on a pris les tentes et on dormira là où le vent nous portera...Dans notre wagon, un collègue cyclotouriste nous dit qu'il écourte son voyage car trop d'avaries depuis son départ (un signe ?). Bon après deux heures tranquilles, nous voilà débarqués à la gare. Ca y'est c'est bon, on remet nos sachoches sur les vélos et hop c'est parti ! Hi ha ! Oui, oui sauf que 20 mètres plus tard, Emilie est arrêtée... What ? Et bien son porte-bagage a cédé et les sacs, badaboum tout par terre ! Aïe aïe ça sent pas bon. Pris de panique on se dit que le truc est pété et pas récupérable... On arrive à choper des cyclotouristes allemands (pléonasme ?) qui avaient la bonne clef pour redresser l'attirail (c'était pas évident, mais le gars avait une trousse de warrior dans sa poche). Gros coup de stress quand même, on en vient à se demander si ça vaut vraiment le coup de continuer tellement on a la chcoumoune. Oui, parce que aussi moi entre temps je me rends compte que le dessous de ma sacoche gauche s'est décousue...Damned ! Prenant notre courage à deux mains (ainsi que nos guidons respectifs) nous décidâmes de poursuivre l'aventure. Direction... le centre ville pour trouver une mercerie. Après avoir trouvé du bon fil (fil de lin) et aiguille, on en profite pour prendre un petit déj (enfin moi plus qu'Emilie, puisqu'elle est concentrée sur sa couture...). Une heure passe, je crois qu'on est cette fois paré. Direction le Canal du Midi !

DSC00978 (Large)Pour sur qu'arrivés sur la piste qui le longe, on était beaucoup plus serein : les vélos qui bougent plus, la piste à suivre béatement, les bateaux qu'on double ou croise, la civilisation qui doucement disparaît...Ah enfin on est zen : pour fêter ça, on passe au pique nique. L'après midi sera très agréable : la campagne à gauche, le canal à droite, le soleil, les cyclistes en famille sur la piste... Il y aura même ce bar improbable assez déjanté, un bar associatif et artistique, dans lequel nous irons nous reposer un moment (pause glace).

DSC00985 (Large)DSC00988 (Large)La fin de journée arrive, il faut penser à trouver un coin ou se poser pour la nuit. On n'a pas eu à chercher bien longtemps : sur le bord de la piste, du côté de Renneville, une petite aire de pelouse et à côté le gîte pour se restaurer. La pension complète est assurée. Y a pas grand monde, 3 tentes en tout. Repas du soir bucolique, il fait encore assez chaud. On dispose de notre propre table, le menu est copieux et de qualité. On va se coucher bien heureux, on se dit que quelque part on revient de loin (c'est beau cette phrase)...

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Août 2011 : Toulouse - Narbonne à vélo
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